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Ange
Sam 26 Sep - 0:04
Masque de Chair
- RP libre -
25 février - année 4
Un an déjà… Un an que t’es plus là, Sara. Un an que ce monstre aux couleurs des ténèbres est apparu. Qu’il nous a vaincu, tous. Un an que tu ne proclames plus tes fervents discours. Et… un an que je revêts ce masque chaque jour. Tu me manques, frangine. C’est dur.
Je me répète cette prière incessante tout en marchant les mains dans les poches, un bonbon à la menthe coincé entre les dents. Je traîne des pattes, regardant la vie à travers mes yeux humides. Je souris, je vis et je semble m’amuser. Aux yeux de tous, je suis un jeune plein de vie qui dit merci à la vie. Alors que je ne suis qu’un cadavre ambulant. Mais ça, personne ne le voit. Personne
J’aime marcher. Ça me permet de réfléchir, de psalmodier sur les gens, de penser à mes prochaines blagues et discours qui me serviront de façade. Et, merci Aris, le métier -si on peut appeler ça un métier- que j’entreprends nécessite des déplacements constants. Sur Terre, je serai appelé un dealer de drogue. Le grand Parrain du système. Sur Eldia, l'Euphoria est consommée par tellement de personnes que les dealers ne sont pas si mal vus que ça. Savoir rester discret est tout de même un prérequis pour ce genre de boulot. Les Gardiens, ces chiens des Rossini, surveillent tout.
Paquets d’Euphoria planqué dans la doublure de ma manche droite, de ma ceinture et à l’intérieur des coutures de mes boots, je déambule dans les ruelles d’Endor. Aujourd’hui, je voyage lourd : pas mal de ventes m’attendent. Après être passé par la grande forêt, me voilà dans la contrée capitale. L’îlot flottant est ma dernière étape. J’ai donné rendez-vous à mon prochain client à la gare de Luvneel. Je ne sais pas à quoi il ressemble, il ne sait pas à quoi je ressemble. Un lieu précis, une heure. Le banc cassé tout de suite à gauche de l’entrée, 15h30. Je suis en avance.
En un soupir, je m’affale sur le-dit banc et observe les gens passer. Je lance mon plus beau sourire à une jeune fille qui ne me lâche pas du regard depuis maintenant trente bonnes secondes. Elle me voit, elle rougit. Je souris de plus belle et lui fais un clin d’oeil. Les autres pourraient me prendre pour un dragueur du dimanche qui use éhontément de son charme. Il n’en est rien. J’aime voir les autres sourire. Alors je leur donne ce qu’ils souhaitent. « T’es un gamin en or, Billy. Mais tu nous prends vraiment pour des demeurés. » me dirait Sara.
Sara… Un an déjà. Mes yeux s’humidifient à nouveau et je souris de plus belle. Je remets en place mon masque de chair.
- Nemo -
Séraphine Bowen
Senshutsu
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Séraphine Bowen
Ven 9 Oct - 10:20
.002 Masque de chair
RP Libre
Cette mission tu la connaissais sur le bout du doigt, la famille Rossini, aussi déplaisante soit-elle avaient chargé encore une fois les Anges Rouges de faire leur sale besogne. Tu étais celle qu'on avait choisie pour faire cet assassinat, un nuisible devait être éliminé aussi insignifiant soit-il.
Aux dernières nouvelles la cible se trouvait à Luvneel dans le royaume d'Endor, tu y es déjà allé pour quelques missions souvent inintéressantes mais cela te permettait de montrer à Aris à quel point tu l'aimes et que les sacrifices que tu feras pour lui aujourd'hui lui montrera tout ton amour.
Cette idée te fais sourire, tu te mets même à chantonner l'air de ta chanson crée pour lui e te baladant dans les rues de Luvneel. Tu te diriges vers le quartier marchand là où ta cible avait été vu pour la dernière fois selon les dires de tes supérieurs c'est un drogué à l'Euphoria depuis quelques années qui fourre son nez dans des affaires qui ne le concerne pas. Tu cherches donc quelqu'un qui a des symptômes de manque, de tremblement ou autre comportement suspect.
Tu te glisses entre les différents commerces avant d'entendre le patron d'une boutique crier de toute ses forces.
" Dégage de là espace de drogué ! Tu vas faire fuir les clients ! "
Tes sens sont à l'affut, la seule chose qui peut confirmer que c'est l'homme à abattre est le fait qu'il zozote et qu'il correspond à la description physique. Tu te diriges vers les voix,
" Z'ai pas le choix, z'il te plais Pedro ! "
Tu analyses la silhouette grâce à ton implant, il faut dire que sans lui tu ne pourrais pas faire ce que tu souhaites réellement. L'homme fait 1m80, corpulence moyenne et ses mains ont l'air de trembler comme pas possible. Tu glisses ton bandeau noir sur tes yeux après avoir repéré ta cible, il faut dire que grâce à ton ami d'enfance tu es plus à l'aise dans le noir qu'avec l'implant. Tu écoutes ses pas, sa respiration, il est pressé.
Tu marches sans bruit derrière lui et d'un coup tu entends le bruit significatif du funiculaire que tu as pris ce matin. La gare... La mission se complique, trop de monde trop de possibilités. Tu devais faire quelque chose car la mission devait se terminer dans l'heure qui suivait.
" Aris s'il te plais guide moi... "
Tu remarques l'odeur de la bonne pâtisserie, c'était un petit marchand ambulant qui parcourt la ville de Luvneel pour vendre ses créations, tu le connaissais et tu savais que les mets qu'il créé étaient à tomber par terre. Et c'est là qu'une idée commença à fuser dans ton esprit. Tu te rends à l'intérieur de la gare et commences à crier d'un endroit où personne ne pouvait te voir.
" LES MEILLEURES PATISSERIE D'ENDOR SONT A MOITIE PRIX, RETROUVEZ LE A L'EXTERIEUR DE LA GARE POUR RAVIR VOS PAPILLES "
La quasi-totalité de la gare se précipitait dehors, seules quelques personnes restaient comme ta cible qui se dirigeait vers l'un des tournants de la gare. C'était le bon moment, personne en vue. Tu récupères ta dague sur ton ceinturon avant de fendre silencieuse dans le dos de ta cible, tu lui plantes la dague dans le cou. Un coup net, précis et sans fioritures. La mission était claire, tuer la cible mais ne pas la faire disparaître pour en faire un exemple, que les drogués n'étaient pas les bienvenues chez nous.
Après ton meurtre de sang froid, tu te tournes satisfaite vers le ciel.
Dans l'euphorie tu n'avais pas remarqué que quelqu'un se trouvait sur le banc non loin, tu venais tout juste de sentir sa présence, c'était un jeune homme que tu n'avais jamais vu dans le coin. C'est la première fois que tu vis ce genre de chose et dans la panique tu n'as pu dire qu'une seule phrase.
" Il avait un insecte sur le cou, j'y ai été un peu fort.. Pas vrai Sira ? "
Tu lui souris et ton bidule Sira qui c'était caché dans ta capuche regarde ton interlocuteur. Tu es prête à l'assommer et à prendre les jambes à ton cou.
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Date d'inscription : 25/09/2020
Ange
Ven 9 Oct - 17:20
Masque de Chair
- ft. Séraphine -
Il existe des jours dont il est tout bonnement impossible de deviner le tenant et l’aboutissant. Aujourd’hui en fait partie. Qui aurait pu m’affirmer que mon client allait se faire violemment assassiner sous mes yeux ? Ok, dans ce monde tout est possible. Mais il fallait que ça m’arrive à moi...
Je l’avais aperçu, tout tremblotant, cherchant quelqu’un de son regard vitreux. Il n’était plus que l’ombre de lui-même et j’espère du plus profond de mon être que dans mes grands moments de gloire, je ne lui ressemble pas. J’attendais qu’il me remarque enfin pour lui faire un signe discret, quand une annonce digne d’un des plus grands boulangers ne fasse irruption dans le brouhaha de la gare. En même pas dix secondes, la gare s’est vidée sous mes yeux surpris. Mince alors, qui aurait cru qu’une annonce telle que celle-ci fasse autant d’heureux ? Puis je l’ai aperçue, telle un ninja, apparaître de nul part en assénant un monumental coup de dague dans le cou de mon client.
Nous voilà donc, l’un totalement ahuri, l’autre se cherchant des excuses prête à me mettre une raclée aussi et le dernier raide mort au sol.
Même si son excuse me fait tiquer d’amusement, je rencontre quelques difficultés à reprendre ma sérénité. Mes iris passent de la jeune femme au bandeau au corps sans vie, puis au Bidule qui m’observe prêt lui aussi à me sauter dessus. Tel maître tel bidule, dirons-nous.
- Rassure-toi, il n’y a pas d’insecte autour de moi. Je me passerai volontiers de ton… de ton aide.
Un sourire gêné pointe finalement le bout de son nez. Ce n’était pas comme si c’était la première fois que je voyais quelqu’un mourir, loin de là même.
- On ferait mieux de dégager d’ici avant que les autres ne reviennent. Je suis pas tout blanc non plus dans c’t’histoire.
Je lui fais signe de me suivre et marche rapidement vers l’extérieur de la gare pour atteindre un petit renfoncement entre un buisson et un mur de pierre. J’en sais trop, elle ne me lâchera pas. Il va falloir que je négocie.
- Alors comme ça, tu butes souvent des pauvres drogués ? D’ailleurs en y repensant j’ai été con, j’aurai pu en profiter pour lui piquer son EVER.
Je lui souris, sans réellement savoir si elle s’en aperçoit.
- T’as une puce qui te permet de me distinguer ? Et au fait, me bute pas s'te plait. Je suis pas ton ennemi.
Je parle beaucoup.
- Nemo -
Shenlan Yun
Citoyen
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La gare de Luvneel était pleine de monde, et le prochain train en direction de l’Île d’Eden se faisait attendre. Shenlan n’avait absolument pas envie de rester à Luvneel plus longtemps que nécessaire : aller aider un ancien camarade d’avant le Jour Noir était une bonne chose, mais profiter trop longtemps de son hospitalité allait rendre leur relation encore plus compliquée qu’elle ne l’était déjà. Rien que d’aller le voir avait fait remonter des souvenirs douloureux…
Puis quelqu’un fit de la publicité pour des pâtisseries, achetable à la sortie de la gare, criant à plein poumon que ces dernières étaient les meilleures d’Endor. Shenlan grimaça. Ils avaient alors des papilles très différentes. Ces pâtisseries-là, pour y avoir goûté plutôt chez son ami, étaient tout bonnement égueulasse. C’était trop sucrée, et le goût… décidemment très occidental. Ce n’était sans doute pas l’avis de la plupart des gens présent dans la gare, puisqu’ils se précipitèrent vers la sortie.
La gare était, en l’espace de quelques secondes, devenue vide. Cela permit à Shenlan, adossé à un mur, de voir une jeune femme s’approcher d’un pauvre homme mal en point, un couteau à la main. Shenlan ne noyait pas ce qui se passait, la silhouette de la femme cachant ses faits, mais il devina aisément les actes de cette femme lorsque le corps de l’homme gît sur le sol, sans vie. La femme avait commis un meurtre – un acte absolument pas moral. Mais cette même femme se proclama être la femme du Ciel.
Voulant avoir le cœur net, il s’approcha à pas de loup. La femme « Impératrice du Ciel » discutait avec un autre jeune homme. Il essaya de les suivre discrètement. En vain. Alors que Shenlan s’était caché derrière un mur en pierre, son Bidule – jusqu’alors sagement caché entre les plis de ses vêtements – sauta d’un bond en direction d’un autre Bidule. Attendez, un autre Bidule ? Pourquoi ne le remarquait-il que maintenant ? Il était clairement grillé maintenant.
« Hey Bidule, ne court pas le* ! »
Avec précipitation, Shenlan suivit son Bidule à toute jambe, et le captura dans ses mains juste avant de se ratatiner sur le sol, ayant visiblement soit trébuché sur un objet non identifié, soit trébuché sur ses propres pieds. Que ce fut l’une ou l’autre des propositions, elles étaient toutes les deux très probables. Grimaçant, il se releva non sans peine, la chute ayant été plutôt douloureuse.
« Bidule, tu m’as fait peur à mort** ! Ne fais plus ça, tu comprends ? »
Puis, détournant son attention de son Bidule, il remarqua enfin le jeune homme ainsi que « l’impératrice du Ciel » qui étaient à ses côtés. Shenlan ne pouvait pas plus mal tomber, lui qui voulait se faire discret, invisible. Il leur fit cependant un grand sourire.
Shenlan se tourna vers la femme, fronçant les sourcils.
« Je veux savoir, es-tu vraiment l’impératrice du Ciel*** ? »
Nota Bene
*le (了) vient de la structure 别 bie (une particule adverbiale pour la négation de « commande ») + verbe +了 le (particule aspectuelle signifiant que l’action est terminé ) permet d’exprimer « Arrête de faire quelque chose » : ici, ce serait « 别跑了bie pao le », « arrête de courir ». J’ai cherché, mais il n’y a malheureusement pas d’équivalant en français pour le « le ». J’ai donc pensé que l’univers ne pourrait traduire le « le ». De ce fait, « bie pao le » deviendrait « bie pao », « ne cours pas ». (J’ai vérifié avec google traduction, et il ne fait pas non plus la différence entre « bie pao le » et « bie pao »).
**En français, on dirait plus « tu m’as fait une peur bleue » ou quelque chose du genre, mais je voulais rendre le côté « traduction » fait part l’univers.
***Ici, le Ciel fait référence à une divinité du folklore chinois. Il y a plus d'informations à ce sujet sur ma fiche de présentation. Ou venez directement toquer à ma porte, si vous avez des questions. ~
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